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jeudi 6 février 2014

Financement des Innovations non Technologiques : une avancée en faveur des usages ..... et, je l'espère, du marché

Suite aux annonces faites par la Ministre déléguée  Fleur Pellerin, BPIFrance a annoncé à son tour  fin janvier les nouvelles orientations pour soutenir financièrement les innovations de nature non technologiques.

- La « Bourse des nouveaux entrepreneurs »
une aide de 30 000 € proposée aux chefs d’entreprises pour amorcer le développement de projet d’innovation non technologique. Cette première phase vise le financement de 300 projets en 2014.


- A partir de 2015, et ce dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA2) :  120 M€ supplémentaires seront alloués spécifiquement à l’innovation non technologique.

- Ouverture de l’aide à l’innovation  : 100 M€ dédiée au financement de l’innovation  non technologique (+30 % en 2014 versus 2013) qui permettra d’inscrire cette typologie de projets dans les dispositifs de financement proposés par Bpifrance.

enfin, on peut souligner la mise à niveau des conseillers sur la notion d'usage :
  • Signature d’une convention de partenariat entre Bpifrance et l’Agence pour la Promotion de la Création Industrielle (APCI)  pour former les chargés d’affaires innovation de Bpifrance à cette thématique et les mettre en réseaux avec l’écosystème des designers français.

Si tout celà me parait aller dans le bon sens, je m'inquiète de la notion d'"écosystème des designers français". Si le designer m'apparait être une passerelle entre le marché et la technologie, en abordant l'objet dans une vision pratique et esthétique qui conduit généralement au développement de fonctionnalités pertinentes qui donneront de la valeur d'usage à l'objet,  il ne me parait pas souhaitable de s'arrêter à ce simple niveau de réflexion.

Le designer reste un regard pratique de transition au service de la production, et il aborde le produit selon des méthodes créatives d'ingénierie (prise en main, couleur, usage de matériaux nouveaux, formes nouvelles, optimisation de la production et des coûts...). Il travaille sur l'attraction et la différentiation esthétique et pratique, à partir d'un cahier des charges généralement figé, et donné par l'industriel. En clair, il fera au mieux avec les données qu'on lui donne.

Il ne prendra pas en compte le marché au sens "des marchés", et d'une vision élargie multi-utilisateurs, ou l'intégration de nouvelles technologies qui permettront l'apport de nouveaux services intelligents par exemple; de l'anticipation de nouvelles satisfactions conscientes ou inconscientes liées aux évolutions environnementales, technologiques, ou comportementales notamment.

Il ne prendra en compte que l'état de la connaissance au moment du projet, et pas l'anticipation des futurs usages à même de sécuriser le lancement d'une nouvelle technologie, dans une vision dynamique. 

En bref, il contribuera certes à une meilleure acceptation de l'idée mise sur le marché, mais ne pourra être tenu responsable d'une erreur stratégique du porteur d'idée, qui peut passer "à coté" de son marché. Exemple le développement de la carte à puce s'est fait dans le secteur bancaire, alors qu'initialement, elle a été imaginée pour un tout autre secteur.

Attention donc, chez décideurs, à vous suffire de l'usage vu comme un produit plus "attractif"

la suite : http://www.bpifrance.fr/actualites/a_la_une/quels_dispositifs_de_financement_pour_l_innovation_non_technologique


Le Booster d'Idée
  

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